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A l’origine de cette affaire qui a enflammé le monde du vin, un arrêté préfectoral de juin 2013 qui impose "un traitement préventif des vignes au moyen de l’application unique d’un insecticide" pour arrêter ce terrible fléau qui est apparu, plutôt réapparu d’ailleurs, en France dans les années soixante. Vue telle quelle, l’affaire parait limpide : voilà un producteur bio qui refuse d’appliquer la loi au risque de propager le vecteur de la maladie et de mettre l’ensemble de la région en péril. Il doit donc être condamné au nom de la lutte obligatoire contre l’épidémie. Passons sur les sous-entendus, biodynamie, loi, qui peuvent conduire à tous les excès. Jugé coupable donc, le viticulteur se voit condamner à 1 000 euros d’amende dont 500 avec sursis. Cette peine avait été requise par le parquet lors du procès tenu le 24 févier, une peine perçue comme plutôt clémente par l’entourage de Giboulot. Ce dernier risquait en effet jusqu’à 30 000 euros d’amende et 6 mois d’emprisonnement. Il a cependant décidé de faire appel du jugement. "Je ne me sens pas du tout coupable, c'est intolérable aujourd'hui d'être obligé de se masquer, d'être dans la peur quand on assume une position", a déclaré à la presse Emmanuel Giboulot à l'issue du délibéré. Le viticulteur, qui pratique la biodynamie depuis les années 1970, a annoncé son intention de faire appel. Copyright cabinetsavocats.com |
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