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Supprimer ou ne pas supprimer les notes sur 20 ? Telle est la question du débat qui s’ouvre ce jeudi lors des Journées nationales de l’évaluation, à Paris. Durant deux jours, professionnels et experts vont tenter de trouver une réponse à cette houleuse question, en s’appuyant sur les expérimentations alternatives réalisées en France. Un débat à l’issue duquel le président du jury, Etienne Klein, remettra à la ministre de l’Education ses recommandations. Chez les associations de parents d’élèves, comme chez les professeurs, on attend beaucoup des résultats de cette conférence. D’autant plus que le Conseil supérieur des programmes a fait un premier pas vers la suppression des notes le 1er décembre, en proposant la mise en place d’un nouveau barème, composé de 4 à 6 niveaux, inspiré des systèmes de notations européens. En France, environ 2.000 établissements scolaires ont déjà testé leurs propres alternatives, qu’il s’agisse de smileys, de couleurs, ou de lettres. C’est le cas dans le Gers, où s’est rendue en novembre la ministre de l’Education nationale, mais aussi en Haute-Garonne. "On a des retours très positifs concernant ces expériences d’évaluations alternatives, ce qui conforte nos positions", affirme Hélène Rouch, présidente de la Fédération des conseils de parents d’éléves (FCPE) de ce département à MYTF1News. Elle précise toutefois que les parents ne sont pas encore près à accepter l’abandon des notes sans explication. "Les notes sont encore le seul lien entre l’école et les parents. C’est ce qui explique pourquoi certains d’entre eux ont du mal à envisager un nouveau système de notation. Mais à partir du moment où un travail d’explication et d’information est réalisé, ça se soldera par un retour positif." Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la refondation de l’école en 2013, cette association de parents d'élèves demande de revoir le système d’évaluation français, qu’elle juge "inégalitaire". Pour autant, Hélène Rouch estime qu’il ne s’agit-là que d’"une brique qui permettra de mettre en oeuvre le chantier que nécessite l’éducation". Un premier pas, en somme, qui n’exclut pas des réformes de fond sur les programmes, comme sur le lien école primaire-collège. Mais la suppression des notes est loin de faire l’unanimité. Dès la publication du rapport du Conseil supérieur des programmes, le syndicat Snalc, minoritaire parmi les enseignants, découvrait "avec colère" les propositions concernant l’évaluation des élèves, qualifiées de "savant mélange de discours idéologique anti-notes et de blabla institutionnel inopérant". Par ailleurs, la question de la forme que pourrait prendre une évaluation sans note reste un mystère. Un tableau, des couleurs, des smileys, ou encore des lettres ? C’est l’un des sujets qui sera abordé lors de ces deux jours de débat, qui pourraient se solder par une décision de la ministre en faveur, ou non, d'un abandon définitif des notes. Copyright cabinetsavocats.com |
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