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Le ministère de l'Intérieur s'est défendu mercredi face à une vive polémique après la série de ratés qui ont permis à trois présumés jihadistes de s'évaporer dans la nature à leur retour de Turquie, malgré des mesures de sécurité renforcées face au risque accru d'attentat. Les trois hommes se sont finalement rendus dans la matinée à la gendarmerie du Caylar (Hérault). Ils ont été immédiatement placés en garde à vue et devaient être remis aux policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon des sources proches du dossier. Les trois hommes, qui ont la «volonté de s'expliquer devant les forces de police et de justice» se sont rendus d'eux-même dans une gendarmerie française, selon un avocat, Me Pierre Le Bonjour. Ils ont aussitôt été placés en garde à vue et devaient être présentés à un juge anti-terroriste. Parmi eux se trouve le mari de Souad Merah, la soeur de Mohamed Merah, meurtrier en 2012 de sept personnes dans le sud-ouest, dont plusieurs enfants d'une école juive, avant d'être lui-même abattu par la police. Agé de 29 ans, il est connu des services de renseignement pour avoir «gravité dans la mouvance salafiste», selon une source proche du dossier. Un autre jihadiste présumé interpellé, âgé de 27 ans, avait déjà été arrêté en 2007 puis condamné dans une affaire à caractère terroriste pour avoir appartenu à une filière jihadiste en Irak. Il était «très lié» à Mohamed Merah, selon la même source. Le troisième était domicilié à Albi (sud) où une autre filière jihadiste, dans laquelle gravitaient également d'anciens proches de Merah, a été démantelée cet été. «Il y a manifestement un gros cafouillage mais il est en grande partie dû aux difficultés, à l'absence de très bonne collaboration avec les services turcs», a affirmé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. «Ce dysfonctionnement entre les services turcs et les services français mérite qu'une concertation approfondie s'engage entre les autorités françaises et turques, de manière à ce que d'autres événements de ce type ne se produisent pas», a renchéri son collègue de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Ce dernier a annoncé qu'il se rendrait prochainement en Turquie et précisé avoir ouvert plusieurs enquêtes administratives. Outre un problème franco-turc, le gouvernement français a évoqué une panne du système de lecture des passeports à Marseille. Copyright cabinetsavocats.com |
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