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Le jeune Rom lynché en juin dans une cité de Pierrefitte en Seine-Saint-Denis est sorti de l'hôpital lundi, et se retrouve à la rue faute d'un hébergement suffisamment grand pour lui et sa famille, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Gheorghe, qui avait dans un premier temps été désigné sous le nom de Darius, est peu à peu sorti du coma, et les médecins ont considéré lundi qu'il pouvait désormais être suivi en hôpital de jour, à raison de trois séances de rééducation par semaine, a précisé Me Julie Launois-Flacelière. Il souffre de calcifications aux genoux, de séquelles neurologiques, et de troubles cognitifs qui selon l'avocate n'ont pas encore pu être évalués précisément. Malgré les démarches des services sociaux de l'hôpital parisien où il est pris en charge, Gheorghe et sa famille n'ont pas pu trouver d'hébergement, et le jeune homme se retrouve à nouveau à la rue, a-t-elle poursuivi. «Il y a eu des demandes formulées», mais Darius n'est pas en mesure de vivre seul et doit donc être hébergé dans un logement capable d'accueillir la quinzaine de membres de sa famille, et non dans un hôtel ou un centre d'hébergement d'urgence, souligne Me Launois-Flacelière. De son côté, une source proche du ministère du Logement a indiqué que la situation du jeune Rom était «suivie de près», notamment par la préfecture de Seine-Saint-Denis, mais qu'elle était «bien plus complexe que prévu». Cet «acte de barbarie», vivement condamné par les autorités politiques et des associations, avait pour mobile «la vengeance privée», avait indiqué le parquet, le jeune homme étant soupçonné d'avoir cambriolé un appartement. Début juillet, une enquête judiciaire pour «tentative d'homicide» et «enlèvement et séquestration» avait été ouverte, mais aucune interpellation n'a pour l'instant été effectuée et rendue publique. Copyright cabinetsavocats.com |
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