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Le travail au noir consiste à embaucher une personne ou travailler sur ses heures libres sans déclarer l'activité à l'Etat. Chaque année des millions voir des milliards d'euros de charges sociales sont perdues par les caisses de l'Etat à cause de ce type de travail. Le travail au noir est de plus en plus implanté dans des secteurs d'activités à fort potentiel de main-d'oeuvre peu qualifiée comme celui du BTP, de l'auto-entreprenariat et même des services à la personne. Une situation qui fait perdre de l'argent à l'Etat mais les entreprises profitent des personnes pour les exploiter au maximum avec un salaire plus que minimum.
Ces mesures ont été prises par le gouvernement dans son projet de financement pour l'année 2013. Alors que le gouvernement souhaite renflouer les caisses, il est aussi accusé de favoriser des situations de travail au noir. Selon les auto-entrepreneurs et les personnels des services à la personne, la mesure sur la modification du calcul des cotisations va inciter les employeurs à revoir leurs critères de sélection et à flirter avec l'illégalité en ne déclarant pas des salariés travaillant ponctuellement à la journée ou à la semaine. En augmentant les cotisations des employeurs, certains affirment que le travail au noir sera renforcé comme pour les aides ménagères ou encore les cours à domicile par des particuliers. Les employeurs devront s'acquitter de 3 à 5 euros supplémentaire pour cette aide ménagère. Pour certains, il est clair qu'une telle augmentation favorisera encore plus un travail au noir déjà très présent dans ce secteur.
Selon une association influente dans le domaine, plus de 70% des travailleurs à domicile aussi bien des aides ménagères que des nourrices ou autres officient déjà au noir soit plus de 6 millions de personnes et les choses ne devraient pas vraiment s'arranger dans les mois et semaines à venir avec ce nouveau plan de financement. Le gouvernement tente par tous les moyens de rassurer ces travailleurs. Les avantages fiscaux de leurs employeurs seront maintenus afin de sauver les emplois et d'en créer de nouveaux dans ce secteur. Cette mesure devrait selon une estimation rapporter plus de 340 millions d'euros supplémentaires dans les caisses de l'Etat.
Les salariés vont-ils une nouvelle fois pâtir de ce genre de prise de décision ? Les conséquences sur l'emploi de ces salariés déjà précaires ne seront-elles pas importantes ou catastrophiques ? Affaire à suivre !
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