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Le procureur de la République de Perpignan a annoncé mardi l'ouverture d'une information judiciaire pour « viol en réunion, enregistrement d'images d'un viol en réunion et atteinte à la vie privée » dans l'affaire de la vidéo mise en ligne ce week-end. Le procureur Achille Kiriakides a ajouté que les deux auteurs présumés de cette vidéo seraient mis en examen « ce matin » mardi. Ils avaient été placés en garde à vue dimanche matin après la diffusion d'images d'une relation sexuelle particulièrement brutale. Ils s'étaient retrouvés samedi 2 janvier au soir pour, « selon leurs dires, faire la fête », a déclaré le procureur à la presse, relevant le « contexte d'alcoolisation » de la soirée. « À un moment donné, la jeune fille a subi des rapports sexuels qui ont été filmés avec un téléphone portable », puis diffusés sur les réseaux sociaux, a-t-il dit, au côté du directeur départemental de la sûreté publique des Pyrénées-Orientales en charge de l'enquête, Yannick Janas. Le procureur a précisé que « les expertises médicales, informatiques, toxicologiques et psychologiques » détermineraient si « ces relations ont été intégralement et librement consenties ». La victime n'a pas déposé de plainte « pour le moment », a-t-il dit. L'avocate d'un des jeunes hommes identifiés sur la vidéo en ligne d'un viol présumé a déclaré mardi à l'Agence France-Presse qu'il s'agissait « effectivement un libertinage poussé sur fond d'alcool », mais « absolument pas d'un viol, ces faits ne sont pas répréhensibles au sens juridique du terme ». S'ils sont reconnus coupables, les jeunes encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. La vidéo, probablement tournée avec un smartphone, montre une relation sexuelle entre deux hommes et une femme. On y voit « des jeunes qui partent à scooter avec une fille dans une maison. Ils la font boire, ils la droguent et ils la violent », a expliqué une source judiciaire en Essonne. Le montage d'un peu moins de 5 minutes, diffusé sur Snapchat et relayé sur plusieurs réseaux sociaux comme Facebook, est accompagné de commentaires écrits dégradants sur la jeune femme tout au long de la relation sexuelle. On y voit deux hommes en survêtement, dont on n'aperçoit jamais le visage, boire du whisky et fumer des joints avec leur victime présumée, apathique, qui paraît droguée ou alcoolisée. Copyright cabinetsavocats.com |
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