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Neuf personnalités sénégalaises, militaires et civiles sont concernées par la décision du magistrat. Parmi elles, Mme Mame Madior Boye, elle-même magistrat et Premier ministre à l'époque du naufrage, qui fit quelque 2 000 morts, dont une vingtaine de Français. Me Massokhna Kane, porte-parole d'un des groupes, a estimé que "les actes du juge d'Evry portent atteinte à la dignité du Sénégal. "Les mandats d'arrêt ne se justifient pas et sont en violation du droit international", a-t-il ajouté, s'exprimant vendredi, lors d'un point de presse à Dakar. De son côté, Me Ousmane Sèye, parle d'actes "graves et pas toujours fondés, sur le droit, en évoquant la décision du juge d'Evry, qu'il a qualifiée de forme d'humiliation pour l'Etat et le peuple du Sénégal. Porte-parole du 2e collectif d'avocats, Me Sèye a saisi l'occasion pour invoquer une "récente loi de juillet 2008", qui permet à la juridiction sénégalaise de réclamer justice pour ses ressortissants, victimes d'infractions sur d'autres territoires. Ce deuxième collectif a pour mission de contre-attaquer, par la constitution de dossiers relatifs à des plaintes de Sénégalais, qui ont eu à saisir les juridictions françaises, sans suite. C'est ainsi que Ousmane Sèye évoque, à l'attention des autorités de l'Hexagone, le cas d'enfants sénégalais victimes dans un incendie survenu en France et dont le dossier n'a jamais été jugé, malgré la plainte déposée par un autre Sénégalais. D'autres plaintes suivront, avertit l'avocat, traitant en outre de "forfaiture et malveillance", l'acte du juge français, auquel Dakar va appliquer la réciprocité, conformément au droit international. Pour les avocats, les autorités sénégalaises en fonction au moment du naufrage du Joola, "n'ont pas de responsabilité pénale dans cette affaire et ne pourraient être poursuivis". L'Etat du Sénégal en avait assumé la responsabilité publique et les victimes avaient été indemnisées, rappelle-t-on. Copyright cabinetsavocats.com |
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